Animateurs du thème 3 (GT3)
Emmanuel ROZIERE (GeM Nantes)
Patrick ROUGEAU (Cerib)
Dans ce thème “Bétons d’étude”, on s’attachera à définir les formulations de béton à étudier dans le cadre du projet de façon à fournir aux différents laboratoires les échantillons permettant de mener à bien les expérimentations sur éprouvettes et sur corps d’épreuve. La caractérisation de ces formulations permettra d’orienter les choix des bétons de référence dans l’approche comparative et le choix des seuils de performance admissibles pour l’approche absolue.
Le choix des bétons de référence constitue un élément clé dans l’approche performantielle comparative, le béton à qualifier étant validé dès lors que ces performances de durabilité sont au moins aussi bonnes que celles du béton de référence. Il est donc fondamental de préciser les modalités de définition des bétons de référence relatifs aux différentes classes d’exposition afin d’assurer que la marge de sécurité correspondante est satisfaisante. Cela passe par une analyse des retours d’expérience et dispositions normatives retenues jusqu’à ce jour, ainsi que par l’utilisation de modèles prédictifs.
L’objectif est d’établir des règles permettant d’optimiser le choix du béton de référence (approche performantielle comparative) en fonction des classes d’exposition, de la durée d’utilisation de projet, des types de ciment et additions utilisés, et des enrobages d’armature retenus.
Gamme de formulations
Il s’agit de définir un panel de formulations, destiné à subir les essais de durabilité définis précédemment, permettant à la fois de tester la sensibilité des essais de durabilité et d’optimiser la définition des bétons de référence en fonction des classes d’exposition considérées.
L’approche performantielle vise notamment à favoriser les formules de bétons durables à faibles impacts environnementaux et d’une manière générale à contribuer à l’optimisation des formules en s’appuyant sur les différents essais de durabilité. Il convient donc d’approfondir la réponse à ces essais des bétons pour lesquels on dispose d’un moindre retour d’expérience, par exemple : avec CEMIII, CEMV, bétons à forte teneur en additions, bétons ayant une matrice cimentaire à très faible teneur en calcium (comportement vis-à-vis de la carbonatation), bétons à fort volume de pâte (BAP).
Calage des seuils sur ouvrages anciens et corps d’épreuve
Que l’approche performantielle de la durabilité soit de type absolu (acceptation d’un béton à qualifier en fonction de ses propriétés au regard de valeurs seuil) ou bien comparatif (acceptation d’un béton à qualifier en fonction de ses propriétés comparativement à celles d’un béton de référence), il apparaît nécessaire de définir une méthodologie qui intègre les difficultés évoquées précédemment par des approches probabilistes.
Il est nécessaire en particulier d’apporter des réponses aux questions concernant les modalités de validation d’une composition dans la phase d’étude en laboratoire :
- comment intégrer la variabilité des caractéristiques des bétons en fonction des gâchées ?
- comment prendre en compte l’incertitude inhérente aux modes opératoires ?
Les réponses à ces questions constituent les livrables attendus.