Vous êtes ici :

Newsletter PERFDUB – Juin 2017

Newsletter PERFDUB – Juin 2017

Actualités du Projet National PERFDUB

Le Projet National PERFDUB (2015 – 2019) rassemble 51 partenaires, acteurs du domaine de la construction (maîtres d‘ouvrage, ingénieries, entreprises de travaux, chercheurs, industriels). Son objectif principal est de définir une méthodologie à l’échelle nationale de justification de la durabilité des bétons (et des structures en béton) par une approche performantielle, incluant la méthode « absolue » et la méthode « comparative ». Il s’agit d’agréger les connaissances et le retour d’expérience, de combler les manques, dans un cadre réunissant tous les acteurs concernés de manière à ce que l’approche performantielle devienne opérationnelle et d’usage courant.

Un programme expérimental unique !

  • 41 formulations de béton (19 fournisseurs, 40 matériaux) définies dans le cadre du projet seront fabriquées dans 4 laboratoires partenaires industriels, de juin 2017 à mars 2018.
  • Les corps d’épreuve des 2500 éprouvettes seront soumis aux méthodes d’essais élaborées lors de la première tranche : porosité à l’eau, absorption capillaire, perméabilité au gaz, diffusion des ions chlorures, carbonatation accélérée, attaques chimiques externes (attaque sulfatique externe, biodégradation et lixiviation).

Un programme expérimental d’une telle ampleur n’a été rendu possible que par la mobilisation de l’ensemble de la Profession.

La durabilité de ces 41 formulations de béton (conformes aux exigences de la norme NF EN 206/CN ou non et représentatives des pratiques actuelles ou futures) sera ainsi évaluée, couvrant la majeure partie des classes d’exposition.

Les résultats ainsi obtenus constitueront autant d’éléments guidant la mise en place opérationnelle et fiable de l’approche performantielle.

Evolution des modes opératoires pour les essais de durabilité

Une campagne d’essais croisés impliquant plusieurs laboratoires qualifiés a été conduite en première tranche, et complétée par des études paramétriques. Une analyse exhaustive, approfondie et consensuelle des résultats a permis de mettre à disposition des partenaires une nouvelle version de certains modes opératoires :

  • Essai de carbonatation accélérée
  • Essai accéléré de migration des ions chlorure en régime non-stationnaire
  • Essai accéléré de migration des ions chlorure en régime stationnaire
  • Détermination de la résistivité électrique d’un béton saturé
  • Essai de perméabilité aux gaz
  • Essai de porosité, de masse volumique apparente et d’absorption d’eau par capillarité

Ces nouvelles versions des modes opératoires seront utilisées pour évaluer la durabilité de 41 bétons d’étude lors de la deuxième tranche. Ils seront par ailleurs mis à disposition de la communauté internationale dans une version anglaise, notamment pour la commission européenne de normalisation (CEN).

En complément, un sous-groupe travaille spécifiquement sur les attaques chimiques externes : l’attaque sulfatique externe, la biodégradation, la lixiviation, en s’appuyant sur des essais de dégradation accélérés en laboratoire. Ces travaux aboutiront également à des propositions d’évolution des modes opératoires.

Analyse de bétons d’ouvrages anciens

La recherche menée par le GT2a a pour but de vérifier la pertinence des seuils proposés actuellement pour chaque indicateur et environnement dans le cadre de l’approche performantielle. Le principal intérêt de l’étude d’ouvrages jeunes et anciens est de pouvoir juger de ces seuils avec le recul du temps.

On propose ainsi de procéder à un calage des seuils par les données de sorties en s’intéressant au vieillissement d’un panel d’ouvrages (ou de parties d’ouvrages) représentatif : environnement (classes d’exposition), date de construction, âge (<20 ans, entre 20 et 50 ans, et >50 ans) et nature du béton (formulation).

Dans le cadre de la tranche 1, la recherche a porté sur les ouvrages atteints de corrosion par carbonatation ou par attaque des chlorures. Une dizaine d’ouvrages ont été choisis et ont fait l’objet de mesures d’indicateurs de durabilité sur prélèvements de carottes, de mesures de témoins de durabilité et d’une série d’auscultations approfondies.

On espère ainsi disposer de suffisamment de données pour déterminer, par calculs, quelles auraient été les valeurs de ces indicateurs lors de la construction de ces ouvrages afin de pouvoir mettre ensuite en parallèle ces valeurs et l’état actuel de l’ouvrage.

Chantier Viaduc du Littoral (NRL) : premiers prélèvements pour PERFDUB

Le groupe de travail « Etude de la variabilité » a engagé se première action. Elle concerne le chantier du viaduc en mer réalisé dans le cadre du projet de la Nouvelle Route du Littoral pour le compte de la Région Réunion. Deux formules de béton vont faire l’objet d’essais :

  • un béton C40/50 XS2 composé de ciment CEM III destiné à la réalisation des semelles de l’ouvrage,
  • un béton C45/55 XS3 à base de ciment CEM II/A-P et de fumée de silice dédié à la confection des voussoirs préfabriqués.

A partir de prélèvements ou de carottages effectués dans des voiles expérimentaux, les deux formules feront l’objet d’études paramétriques, de variabilité spatiale, temporelle (sur 1 an) et de l’influence de la cure sur les indicateurs de durabilité.

Le laboratoire installé sur le site réalisera la majorité des essais de durabilité conformément aux modes opératoires du projet national.

D’autres réponses sur des gammes de béton différentes sont en cours d’analyse par le groupe de travail.

Comité de Suivi International

Le prochain Comité de suivi international se déroulera le 25 Octobre à la FNTP.

Ce comité a pour but de tenir informées les personnes impliquées dans des démarches scientifiques ou normatives sur la durabilité des ouvrages en béton dans le monde, notamment le Groupe de travail TC104/SC1/WG1, de la commission européenne qui travaille sur la possible mise en place d’une approche performantielle Européenne.

Le Projet National PERFDUB est :
  • administré par l’IREX (Institut pour la Recherche appliquée et l’EXpérimentation en génie civil),
  • soutenu par la DGITM (Direction Générale des Infrastructures, des Transports et de la Mer) du MEEM (Ministère de l’Ecologie, de l’Environnement et de la Mer),
  • soutenu par l’ANR (Agence Nationale de la Recherche) dans le cadre du projet ANR MODEVIE.