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Thème 2 – Définition des seuils de performance

Animateurs du thème 2 (GT2)

Myriam CARCASSES (LMDC – INSA Toulouse)
Eric BROUARD – (LafargeHolcim)

L’objectif de ce groupe de travail est de dégager des seuils de performance admissibles pour chaque classe d’exposition de la norme EN 206-1 et pour différentes durées de vie des ouvrages.

Pour cela, plusieurs pistes existent :

identification des paramètres de formulation (teneur en eau efficace, teneur en liant, type de liant, type de granulats…) et de confection (maturation, conditions de cure…) prépondérants sur la durabilité des matériaux cimentaires;
caractérisation de formules « courantes » conformes à la norme NF EN 206-1 ou au F65;
exploitation d’expertises disponibles (ou à réaliser dans le cadre du PN) sur ouvrages anciens et corps d’épreuve anciens;
utilisation de modèles de vieillissement.

Dans l’approche performantielle « absolue », la performance est atteinte sous réserve que l’indicateur (ou les indicateurs) concerné(s) satisfait (satisfont) à un seuil préétabli, et ce pour la ou les classes d’exposition considérées. La satisfaction du seuil indique alors que le béton, dans les conditions d’environnement pré-identifiées, assure la durabilité demandée. Pour une dégradation et une durée de vie données, le seuil correspond à l’atteinte de l’état limite considéré (amorçage de la corrosion par exemple) au bout de la durée de vie envisagée. Un seuil est valable pour : une durée de vie, une classe d’exposition, un indicateur et un état limite correspondant. A noter également que le seuil de performance est valable pour un enrobage donné. Il peut enfin dépendre de la nature du béton (ciments, additions). Ainsi le couple (indicateur, seuil) est-il fondamental puisqu’il gouverne l’ensemble de la démarche.

Ces recherches et approfondissements sont nécessaires mais pas suffisants et devront être confirmés et complétés par un retour d’expériences du comportement réel des ouvrages dans leur environnement. Autrement dit, on propose ici non plus un calage des seuils par les données d’entrée mais un calage des seuils par les données de sorties en s’intéressant au vieillissement d’un panel d’ouvrages (ou de parties d’ouvrages) représentatif : environnement (classes d’exposition), date de construction, âge et nature du béton (formulation). A minima, le panel pourra comprendre des ouvrages vieux (70 à 100 ans) et mi-vieux (30 à 50 ans) en milieu marin et à l’intérieur des terres avec, dans chaque classe d’âge, des bétons avec CEMI, CEMII et CEMIII ; l’idéal étant que ces ouvrages aient déjà fait l’objet d’un diagnostic relatif à la corrosion.

  • Exploitation de la base de données « Indicateurs de durabilité » développée par l’AFGC
  • Exploitation des résultats obtenus sur les bétons caractérisés dans le cadre du Projet National
  • Modèles reliant les paramètres de formulation et de confection aux indicateurs de durabilité
  • Corps d’épreuve anciens : BHP2000
  • Ouvrages anciens
  • Lancement d’une campagne d’étude du vieillissement naturel sur corps d’épreuves